Note pour la période des questions : RÉDUCTION DES ÉMISSIONS LIÉES AUX ENGRAIS

About

Numéro de référence :
AAFC-2022-QP-00007
Date fournie :
22 avr. 2022
Organisation :
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Nom du ministre :
Bibeau, Marie-Claude (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Réponse suggérée :

  1. Les agriculteurs comprennent l'importance de réduire les émissions de GES, car ils sont les premiers touchés par les changements climatiques.
  2. Productivité et réduction de GES ne sont pas deux éléments qui s’opposent.
  3. De meilleurs produits et de meilleures procédés d’utilisation augmentent à la fois le rendement commercial et environnemental. Il s’agit là d’un défi technique. L’efficacité est la clé et nous sommes là pour aider et fournir un soutien financier.

Contexte :

CONTEXTE

En décembre 2020, le gouvernement du Canada a annoncé son plan climatique renforcé, intitulé Un environnement sain et une économie saine. Le plan comprend un certain nombre de mesures touchant le secteur de l’agriculture dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), d’accroître la séquestration du carbone, de renforcer la résilience et de soutenir les producteurs, les éleveurs et les entreprises agroalimentaires à titre de partenaires clés et de leaders dans la lutte contre les changements climatiques. Ce plan climatique renforcé comprend une cible nationale à atteindre en réduisant le niveau absolu des émissions de GES lié à l’épandage d’engrais de 30 % par rapport au niveau de 2020 d’ici 2030 et un engagement à mobiliser le secteur pour ce faire.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) collabore avec le secteur pour mettre au point une approche permettant d’atteindre la cible. Au printemps 2021, AAC a achevé la première phase de mobilisation concernant la cible relative aux engrais qui comprenait la mobilisation préliminaire de 33 organismes d’intervenants.

La cible a été établie à partir de la littérature scientifique et d’une analyse qui indique la possibilité d’optimiser l’utilisation des engrais azotés afin de réduire les émissions de GES tout en maintenant ou en accroissant le rendement. Le pourcentage de réduction de 30 % découle de l’analyse du poids de divers facteurs. Ce pourcentage doit notamment être :
• Ambitieux – les objectifs en matière de lutte contre les changements climatiques et les efforts internationaux sont pris en compte.
• Techniquement atteignable – la plupart des technologies et le savoir-faire existent déjà.
• Économiquement réalisable – des économies potentielles et une augmentation du rendement découlent de gains d’efficacité et d’une meilleure gestion.
• Crédible sur le plan scientifique – appuyé par des résultats de recherche pertinents dans le contexte canadien.

Les évaluations scientifiques préliminaires menées par AAC confirment que l’adoption généralisée des pratiques de gérance des nutriments 4B (4R Nutrient Stewardship) de Fertilisants Canada — la bonne source de fertilisant à la bonne dose, au bon moment et au bon endroit — pourrait mener à une réduction massive des émissions. Outre les pratiques de gérance des nutriments 4B, il y a d’autres façons d’améliorer la gestion de l’azote et de réduire les émissions de GES qui y sont liées, notamment l’amélioration des pratiques de gestion de la conservation.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé des investissements de plus de 550 millions de dollars pour favoriser la mise au point et l’adoption de technologies propres et de pratiques de gestion bénéfiques à l’appui du plan climatique renforcé du Canada et pour soutenir les efforts de réduction des émissions de GES du secteur, y compris celles liées aux engrais. Ces investissements comprennent :
- Solutions agricoles pour le climat : programme des Laboratoires vivants (185 millions de dollars sur 10 ans) pour l’élaboration et la mise en œuvre de pratiques agricoles visant à séquestrer du carbone et à lutter contre les changements climatiques.
- Solutions agricoles pour le climat : Fonds d’action climatique à la ferme (200 millions de dollars sur trois ans) pour réduire les émissions par l’amélioration de la gestion de l’azote et l’adoption des cultures de couverture et de la rotation des pâturages.
- Programme des technologies propres en agriculture (165,7 millions de dollars sur 7 ans) pour créer un environnement favorisant le développement et l’adoption de technologies propres. Dans le cadre de ce programme, 50 millions de dollars sont réservés à l’achat de séchoirs à grains à plus grande efficacité énergétique et 10 millions de dollars à l’alimentation des fermes par de l’énergie propre.

Le Partenariat canadien pour l’agriculture, lancé le 1er avril 2018, est un investissement de 3 milliards de dollars sur cinq ans des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui comprend 438 millions de dollars de financement à frais partagés pour soutenir des programmes environnementaux, comme l’adoption de pratiques de gestion bénéfiques liées à la gestion des nutriments.

Le 4 mars 2022, AAC a publié un document de discussion, lançant ainsi un processus de consultation pour aider à orienter l’élaboration d’un plan de collaboration visant à atteindre la cible nationale de réduction des émissions d’engrais. Les commentaires sur le document seront acceptés jusqu’au 3 juin 2022, et d’autres commentaires et conseils seront sollicités lors d’assemblées publiques et de séances de groupes de travail qui se tiendront au printemps et à l’été 2022.

Renseignements supplémentaires :

aucun