Note pour la période des questions : GASPILLAGE ALIMENTAIRE

Q1 – Qui avez-vous mobilisé pour régler ce problème majeur? Q2 – Quand le Plan d’action pour la réduction de la perte et du gaspillage alimentaire sera-t-il lancé?

R1 - Dans la perspective du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, notre gouvernement a mobilisé divers partenaires et intervenants des systèmes alimentaires, notamment dans le cadre d’un dialogue portant spécialement sur la Collaboration sur la perte et le gaspillage d’aliments (avril 2021).
Le Conseil consultatif de la politique alimentaire du Canada me conseille sur les questions les plus urgentes auxquelles sont confrontés les systèmes alimentaires du Canada. La perte et le gaspillage alimentaires ont été au centre des travaux du Conseil, et les recommandations ont mis en évidence l’importance d’établir une base de référence et de fixer des objectifs, ainsi qu’une collaboration entre les acteurs des systèmes alimentaires, afin de parvenir à des réductions significatives.
À l’échelle internationale, le Canada a affirmé son leadership en matière de réduction de la perte et du gaspillage alimentaire en participant à divers forums multilatéraux, dont l’Organisation de coopération et de développement économiques, et en prenant part au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. R2 - Lors du 10e Sommet annuel des leaders nord-américains (janvier 2023), le Canada s’est engagé à élaborer un plan d’action national pour la réduction de la perte et du gaspillage alimentaire d’ici la fin de 2025, décrivant les efforts déployés pour réduire de moitié la perte et le gaspillage alimentaire d’ici 2030.

Les pertes et le gaspillage alimentaires constituent un défi complexe et dynamique auquel se heurtent les systèmes alimentaires mondiaux, dont celui du Canada. Les pertes alimentaires se produisent aux premiers maillons de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, notamment pendant la production, la transformation, le transport et la distribution. Le gaspillage alimentaire se produit aux étapes de la consommation, y compris dans les commerces de détail, les services alimentaires, les établissements et les ménages. On utilise souvent l’expression « gaspillage alimentaire » pour désigner collectivement les pertes et le gaspillage alimentaires.
• L’Organisation des Nations Unies (ONU) estime que 14 % de la production alimentaire mondiale totale est perdue entre la récolte et la distribution, et que 17 % de cette production est gaspillée dans les commerces de détail, les services alimentaires et les ménages.
• Au Canada, on estime que plus de la moitié de l’approvisionnement alimentaire est perdue ou gaspillée chaque année, et que des aliments dont la valeur atteint près de 50 milliards de dollars sont jetés chaque année, une situation qui pourrait être évitée.
• Le gaspillage alimentaire représente le pourcentage le plus important (23 %) des déchets solides municipaux canadiens éliminés.
Il existe une multitude de raisons expliquant les pertes et le gaspillage alimentaires dans l’ensemble du système alimentaire, notamment le manque de sensibilisation et de quantification, les inefficacités opérationnelles, les relations entre les partenaires de la chaîne d’approvisionnement, les normes de qualité, des conditions de transport et de stockage inadéquates, les prévisions inexactes et la gestion des stocks.
Lorsque la prévention n’est pas possible, le fait que des aliments, une ressource, soient jetés entraîne des conséquences économiques et sociales, ainsi que des conséquences environnementales comme les émissions de méthane des décharges.
L’approche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada en matière de réduction de la perte et du gaspillage alimentaire
Le Ministère collabore avec des intervenants dans tout le pays afin de trouver des solutions efficaces pour réduire la perte et le gaspillage alimentaire.

Depuis 2019, Agriculture et Agroalimentaire Canada a mis en place les mesures suivantes :
• Défi de réduction du gaspillage alimentaire
o Lancé en novembre 2020, le Défi vise à offrir des solutions ayant un fort potentiel de réduction du gaspillage alimentaire au Canada. Le Défi est divisé en deux groupes : les volets des modèles d’affaires et les volets des technologies novatrices.
o Volets des modèles d’affaires
 Le 16 juin 2022, la ministre Bibeau a annoncé les 12 finalistes retenus dans le cadre des volets des modèles d’affaires du Défi de réduction du gaspillage alimentaire, dont le but était de trouver de nouvelles solutions au gaspillage alimentaire.
 Les volets des modèles d’affaires (volets A et B) soutiennent des innovateurs qui proposent des modèles d’affaires permettant de prévenir le gaspillage alimentaire ou de réacheminer les déchets alimentaires à n’importe quel point de la chaîne des aliments, de la ferme à l’assiette.
 Chaque finaliste a reçu 400 000 $ et est passé à l’étape finale du Défi. Au cours des 12 derniers mois, ils ont accéléré et élargi la commercialisation de leur solution. Les finalistes concourent pour remporter l’un des deux grands prix, soit une subvention pouvant atteindre 1,5 million de dollars. Les gagnants seront dévoilés au début de 2024.
o Volets des technologies novatrices
 Les volets des technologies novatrices (volets C et D) du Défi de réduction du gaspillage alimentaire se concentrent sur les technologies nouvelles qui peuvent prolonger la durée des aliments ou transformer les déchets alimentaires en nouveaux aliments ou produits à valeur ajoutée.
 Dix-huit demi-finalistes ont été sélectionnés dans les volets des technologies novatrices en janvier 2022. Chaque demi-finaliste a reçu 100 000 $ et est passé à l’étape du Défi visant le développement d’un prototype. Ils ont construit leur technologie ou terminé un prototype déjà commencé, et fait un rapport sur l’efficacité de leur solution.
 À l’automne 2022, six finalistes ont été sélectionnés et ont reçu jusqu’à 450 000 $ chacun.
 Pour l’étape finale, les finalistes disposent d’un an pour avancer leurs prototypes et les mettre à l’essai dans un environnement opérationnel avec au moins un partenaire de mise en œuvre. Les finalistes concourent pour remporter l’un des deux grands prix d’une valeur pouvant atteindre 1 million de dollars en subvention. Les gagnants seront connus au milieu de 2024.
• Programme de récupération d’aliments excédentaires
o Financement de 50 millions de dollars afin de résoudre d’urgence la question des aliments excédentaires liés à la COVID-19 qui ne pourraient autrement être acheminés par la chaîne d’approvisionnement en raison des perturbations, notamment la fermeture de restaurants et d’autres entreprises liées aux services de restauration et d’hôtellerie.
o Le programme visait à récupérer les aliments excédentaires qui auraient autrement été gaspillés et à faire en sorte que ces aliments parviennent aux populations à risque au Canada.
o Dans le cadre du programme, AAC a accordé des contributions à huit organismes qui ont tiré parti des réseaux et des organismes existants de redistribution et de récupération des aliments, ce qui a permis de redistribuer à des banques alimentaires et à des organismes alimentaires communautaires sept millions de kilogrammes de produits excédentaires et un million de douzaines d’œufs en raison des perturbations causées par la COVID-19.

• Le gouvernement prend des mesures pour réduire le gaspillage alimentaire sous toutes ses formes afin de rendre nos systèmes alimentaires plus efficaces et durables, de créer de nouvelles occasions d’affaires et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
• Nous avons lancé le Défi de réduction du gaspillage alimentaire, un investissement de 20 millions de dollars, pour faire naître de nouvelles idées et inciter les innovateurs à offrir des solutions révolutionnaires de prévention du gaspillage alimentaire ou de réacheminement des déchets alimentaires.
• Nous élaborons le Plan d’action pour la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires en nous appuyant sur les résultats positifs obtenus dans l’ensemble du secteur, et je me suis engagé à lancer le Fonds de lutte contre le gaspillage alimentaire afin d’aider tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire à adopter de nouvelles méthodes pour éliminer, réduire ou réaffecter les déchets alimentaires.