Note pour la période des questions : PESTE PORCINE AFRICAINE

About

Numéro de référence :
AAFC-2025-QP-00089
Date fournie :
26 mai 2025
Organisation :
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Nom du ministre :
MacDonald, Heath (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

Enjeu ou question :

Q1 – Quelles mesures le gouvernement du Canada a-t-il déjà prises pour répondre à la menace que pose la propagation à l’échelle globale de la peste porcine africaine pour les porcs du Canada? Q2 – Comment l’Agence canadienne d’inspection des aliments a-t-elle mis à l’essai ou validé ses efforts de préparation? Q3 – Comment l’ACIA a-t-elle mis à l’essai ou validé ses efforts de préparation? Q4 –Y a-t-il des développements quant à un traitement ou un vaccin contre la peste porcine africaine? Q5 – Quels risques la population envahissante de porcs sauvages du Canada pose-t-elle, et quelles sont les mesures mises en œuvre?

Réponse suggérée :

R.1 - Le gouvernement fédéral continue à faire preuve de vigilance et travaille avec tous les ordres de gouvernement et avec l’industrie afin de prévenir la peste porcine africaine et de se préparer à faire face à la menace qu’elle pose au Canada.

Une approche pancanadienne est actuellement mise en œuvre; cette approche met l’accent sur quatre domaines principaux : la prévention et l’amélioration de la biosécurité, la planification de la préparation aux situations d’urgence, la continuité des activités et la communication coordonnée des risques.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) dirige la mise en place d’un système national de surveillance pour soutenir la détection précoce de la maladie. Si des cas de peste porcine africaine sont détectés au Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a également élaboré des politiques et des plans exhaustifs pour permettre des interventions efficaces et pour conclure des ententes commerciales proactives dans le but de réouvrir les marchés d’exportation et de reprendre les activités commerciales plus rapidement.

De même, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a mis en place des programmes visant à soutenir l’industrie canadienne du porc et à aider les producteurs à se préparer à une éventuelle éclosion et à maintenir la continuité de leurs activités.

Des mesures de contrôle des importations rigoureuses ont également été mises en place aux points d’entrée et sont mises en application par les agents de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC); des chiens détecteurs identifient les aliments et les produits végétaux et animaux qui sont susceptibles de transporter la maladie. R.2 - L’Agence canadienne d’inspection des aliments a réalisé des progrès considérables dans la préparation des interventions face à la PPA en ayant recours à des exercices d’entraînement et sur table, ainsi qu’à des simulations à grande échelle, afin de valider l’état de préparation des intervenants et de relever les lacunes et les points à améliorer.

Ces exercices ont aidé les intervenants à peaufiner leurs plans et procédures d’urgence complexes. Ils ont également contribué à créer une compréhension commune de ce à quoi il faut s’attendre pendant une intervention face à la peste porcine africaine, notamment des communications coordonnées, l’état de préparation des laboratoires en matière de capacité et de capacité de pointe, la reprise des activités commerciales et d’autres mesures essentielles liées à la peste porcine africaine et à d’autres maladies zoonotiques émergentes. R.3 - L’Agence canadienne d’inspection des aliments est déterminée à protéger la santé et le bien-être des animaux; elle a collaboré avec ses multiples partenaires commerciaux afin de finaliser les ententes commerciales. À la suite d’une éclosion, et une fois qu’il sera sécuritaire de le faire, ces ententes permettront au Canada de reprendre les exportations de porcs plus rapidement.

Agriculture et Agroalimentaire Canada travaille également en collaboration avec les gouvernements provinciaux afin de mettre sur pied un programme de soutien visant à prévenir ou à réduire au minimum les problèmes liés au bien-être des animaux qui pourraient survenir en raison d’une éclosion. Ce programme est essentiel pour soutenir la stabilité financière des producteurs de porc canadiens à la suite de la perte de l’accès au marché. R.4 - Aucun traitement ou vaccin n’est actuellement autorisé au Canada pour prévenir ou traiter la peste porcine africaine. Bien qu’un vaccin développé par le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) soit autorisé au Vietnam, où son efficacité et sa sûreté ont été démontrées dans le cadre d’études menées dans ce pays, il ne répond pas à certains critères importants requis pour qu’on puisse l’utiliser au Canada.

Le Canada est reconnu comme un chef de file de l’expertise scientifique et technique liée à la peste porcine africaine. Le Centre national des maladies animales exotiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, situé à Winnipeg, a été officiellement désigné comme étant le laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) pour la peste porcine africaine.

Le Canada continue à travailler avec la communauté scientifique mondiale afin d’étudier le virus de la peste porcine africaine et d’appuyer le développement d’un vaccin sûr et efficace.
R.5 - Les porcs sauvages envahissants causent des dommages écologiques considérables, détruisent l’habitat d’animaux sauvages, abîment les cultures et posent des risques pour la sécurité humaine. Ils peuvent également transporter et propager des maladies, y compris la peste porcine africaine, qui menacent à la fois les animaux sauvages et le bétail.

Le gouvernement du Canada continue à collaborer étroitement avec les provinces, les territoires et d’autres intervenants afin de mettre en œuvre la Stratégie canadienne de lutte contre les porcs sauvages envahissants, qui vise à éradiquer les porcs sauvages envahissants du Canada d’ici 2032.

Si on détecte la peste porcine africaine chez des porcs sauvages envahissants, l’Agence canadienne d’inspection des aliments dirigera les interventions d’urgence en étroite collaboration avec tous les ordres de gouvernement, les communautés autochtones et les intervenants concernés afin de contenir la maladie et de limiter ses répercussions.

Contexte :

Risques et répercussions de la peste porcine africaine sur l’industrie porcine du Canada
La PPA est une maladie à déclaration obligatoire en vertu de la Loi sur la santé des animaux, ce qui veut dire que tout cas suspect doit être signalé à l’ACIA.

La PPA ne pose pas de risque pour la salubrité des aliments et n’a jamais été signalée au Canada. L’introduction de la PPA au Canada aurait de graves répercussions sur la santé des porcs canadiens et engendrerait d’importantes perturbations dans l’ensemble de la chaîne de valeur du porc. On estime que le secteur porcin canadien a un apport de 24 milliards de dollars à l’économie canadienne et qu’il soutient environ 100,000 emplois. Dans l’éventualité où un cas de PPA serait détecté au Canada, tous les marchés d’exportation de porcs vivants et de produits du porc pourraient fermer immédiatement; certains d’entre eux pourraient demeurer fermés pendant plusieurs mois, ou même plus longtemps.

Le gouvernement du Canada continue de travailler de près avec ses partenaires commerciaux à l’échelle internationale afin d’empêcher l’introduction de la PPA en Amérique et d’en atténuer les répercussions dans la région.

Mesures prises à ce jour

L’ACIA, AAC et l’ASFC collaborent avec les représentants de l’industrie, ainsi qu’avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. À la table du Conseil exécutif de gestion de la PPA, les intervenants fournissent un leadership et une orientation stratégique par le biais du Plan d’action pancanadien contre la peste porcine africaine.

Ce plan comporte quatre piliers :
• Améliorer la biosécurité et la prévention
• Planifier la préparation
• Assurer la continuité des activités
• Coordonner les communications sur les risques

Le plan d’action appuie également l’élaboration d’outils aux fins d’intervention comme des outils d’aide à la décision en matière de dépopulation et d’élimination, du soutien financier pour la relance des activités des producteurs et des transformateurs ainsi qu’un plan de communication sur la peste porcine africaine.

AAC continue de travailler avec les gouvernements provinciaux afin de mettre en place un programme de soutien en prévision d’une éclosion. Ce programme devrait rendre possibles la destruction et l’élimination sans cruauté des porcs sains devenus excédentaires à la suite de perturbations des marchés liées à la PPA.  

Afin de réduire au minimum l’incidence de la PPA, l’ACIA a conclu des ententes de zonage avec plusieurs partenaires commerciaux proches et poursuit ses négociations avec d’autres partenaires commerciaux clés. Si une éclosion survient, ces ententes permettront de reprendre les activités commerciales rapidement.

L’ACIA surveille de près la situation de la maladie à l’échelle internationale et a mis en place des mesures de contrôle de l’importation rigoureuses afin d’empêcher l’introduction au Canada de porcs vivants et de produits et sous-produits du porc provenant de zones et de pays touchés par la PPA.

Le gouvernement du Canada a déployé beaucoup d’efforts pour les communications concernant la PPA, notamment par l’entremise de campagnes publicitaires ciblées, d’affiches dans les aéroports et de messages destinés aux voyageurs pendant les vols, ainsi que de communications ciblant les petits producteurs, les détaillants et les voyageurs.

L’ACIA a réalisé des progrès considérables en ce qui concerne sa politique d’intervention en matière de PPA, le Plan de l’ACIA spécifiquement lié aux risques de PPA. La préparation des intervenants est validée au moyen d’exercices d’entraînement, d’exercices sur table et d’exercices de simulation à grande échelle qui permettent de cerner les lacunes et les points à améliorer.

Renseignements supplémentaires :

• Notre gouvernement prend au sérieux la menace que pose la peste porcine africaine et reconnaît l’incidence que la maladie pourrait avoir sur notre industrie porcine si sa présence était détectée au Canada.

• Même si la peste porcine africaine (PPA) n’a jamais été détectée au Canada, elle continue à se propager à l’échelle internationale. Elle présente un risque important pour la santé du cheptel porcin canadien, pour l’industrie porcine et pour l’économie du Canada.

• Le gouvernement du Canada travaille avec des intervenants de partout au Canada et de l’étranger afin d’empêcher l’introduction de la peste porcine africaine au Canada et de s’y préparer.