Note pour la période des questions : Tournis des truites

About

Numéro de référence :
DFO-2020-00027
Date fournie :
9 mars 2020
Organisation :
Pêches et Océans Canada
Nom du ministre :
Jordan, Bernadette (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Réponse suggérée :

• Notre gouvernement comprend l’importance de préserver la santé des ressources aquatiques du Canada et de protéger notre marché d’exportation de poissons et de produits de la mer qui génère des retombées s’élevant à plusieurs milliards de dollars.
• Nous sommes conscients que le Tournis des truites n’affecte pas la santé humaine, mais qu’il peut entrainer une mortalité élevée chez les espèces de poissons sensibles.
• Des mesures ont été mises en œuvre pour réduire le risque de propagation supplémentaire comme le contrôle des mouvements de poissons en provenance des zones infectées.
• Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux afin de déterminer l’étendue de la propagation du Tournis des truites et de protéger nos ressources.

Contexte :

• Le tournis des truites n’a pas d’incidence sur la santé humaine, mais peut entraîner un taux élevé de mortalité chez certaines espèces de poissons. La maladie est causée par le parasite Myxobolus cerebralis, qui infecte diverses espèces de truites comme la truite arc-en-ciel, l’omble de fontaine et la truite fardée. Les jeunes poissons sont les plus susceptibles d’être infectés.
• Le parasite se propage grâce aux activités humaines, qui contribuent au déplacement d’eau ou de sédiments infectés, ainsi qu’en raison de la survie du parasite dans le système digestif des oiseaux et des mammifères.
• Le parasite est bien établi dans plusieurs états américains, notamment en Alaska, et s’est répandu jusqu’en Europe. Il est également présent en Afrique du Sud, en Colombie, en Russie et dans certains pays européens (comme le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Norvège). On ne sait pas comment ni à quel moment le parasite s’est propagé en Alberta.
• Il n’existe aucun traitement pour le tournis des truites, mais le parasite peut être contrôlé, lorsque possible, en restreignant le transport de poisson contaminé vers des zones non contaminées, en éliminant de façon adéquate les entrailles et autres sous-produits du poisson, ainsi qu’en procédant au nettoyage complet des bateaux, de l’équipement, des cuissardes, des bottes, etc. Aux États-Unis, où le taux de mortalité des populations de truites touchées peut atteindre jusqu’à 90 %, les stratégies de gestion qui ont été mises en œuvre pour minimiser la propagation de la maladie depuis le déploiement des efforts d’éradication se sont avérées sans effet.
Rôle du MPO et tournis des truites au Canada
• Le Programme national sur la santé des animaux aquatiques est exécuté conjointement par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Pêches et Océans Canada (MPO). L’ACIA est l’organisation responsable du programme qui met en œuvre des règlements et des plans de surveillance. Le MPO fournit quant à lui des services de recherche et de tests diagnostiques.
• Le 8 août 2016, Parcs Canada a été mis au courant des résultats des tests préliminaires menés par le ministère de l’Agriculture de la Colombie-Britannique (Animal Health Centre), qui indiquaient la présence du parasite responsable du tournis des truites chez des truites sauvages recueillies dans le lac Johnson situé dans le parc national de Banff, en Alberta.
• Le MPO a confirmé l’exactitude des résultats préliminaires de l’ACIA, confirmant ainsi le premier cas de tournis des truites à survenir au Canada. Des tests supplémentaires effectués en 2017 ont confirmé la présence du parasite dans d’autres bassins hydrographiques de l’Alberta, y compris la rivière Bow, la rivière Oldman, la rivière Saskatchewan Nord et la rivière Red Deer.
• Les bassins hydrographiques situés en dehors des zones infectées en Alberta ont été désignés à titre de zones tampons (une zone où la maladie peut apparaitre en raison de son lie avec une zone infectée). Ce zonage est en vigueur en Alberta depuis le 9 mars 2018.
• L’impact de cette déclaration de zonage est qu’un permis de circulation intérieure de l’ACIA est requis si une source potentielle de maladie (par exemple, du poisson) se déplace : 1) d’une zone infectée vers une zone tampon ou une zone exempte de maladie, 2) d’une zone tampon à une autre zone tampon ou à une zone indemne de maladie, ou 3) d’une zone provisoirement indemne de maladie à une zone déclarée indemne de maladie.
• De plus, toute commerce international (importation ou exportation) d’espèces à risque peut exiger l’obtention d’une certification supplémentaire auprès de l’ACIA.
• Des tests de dépistage de la maladie continuent d’être menés par le MPO en réponse à la demande de l’ACIA d’appuyer la surveillance ou la prise de décisions relatives aux déplacements en territoire canadien. Le MPO collabore également avec le gouvernement de l’Alberta afin de contribuer à la prévention de la propagation du tournis des truites. Plus précisément, toutes les autorisations accordées en vertu de la Loi sur les pêches et toutes les lettres d’avis publiées en Alberta abordent la question de la maladie et fournissent des directives sur les mesures à prendre pour prévenir sa propagation.

Renseignements supplémentaires :

aucun