Note pour la période des questions : MAIN-D’OEUVRE EN ÉDUCATION DE LA PETITE ENFANCE

About

Numéro de référence :
FCSD_june2023_004
Date fournie :
19 janv. 2023
Organisation :
Emploi et Développement social Canada
Nom du ministre :
Gould, Karina (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

Enjeu ou question :

Quelles sont les sommes investies par le gouvernement fédéral pour soutenir la main-d'œuvre de la petite enfance?

Réponse suggérée :

Le gouvernement du Canada s’engage à travailler avec les provinces et les territoires pour placer les éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) au cœur du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada.

Une somme de 420 millions de dollars a été versée aux provinces et aux territoires en 2021-2022 pour qu’ils puissent recruter et maintenir en poste des EPE.

De plus, les accords à l’échelle du Canada, qui totalisent plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans, comprennent des engagements à soutenir une main-d’œuvre en éducation de la petite enfance hautement qualifiée.

Plusieurs provinces et territoires ont déjà annoncé de nouvelles mesures de soutien pour les EPE dans des domaines tels que l’embauche, le maintien en poste, la formation et les salaires.

Contexte :

Dans son budget de 2021, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans afin de procéder à une transformation qui aboutira à la création d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada avec les provinces et les territoires. Au moyen de cet investissement, le gouvernement du Canada a accordé aux provinces et aux territoires un financement visant à soutenir la vision d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada, où les enfants du Canada ont accès à des services de garde de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, peu importe où ils vivent.

En date de novembre 2022, selon les estimations de l’Enquête sur la population active, le niveau d’emploi des éducateurs et aides-éducateurs de la petite enfance (EPE) au Canada est de 11 % inférieur à celui d’avant la pandémie, soit environ 29 000 personnes de moins dans cette profession, principalement des femmes. Au même moment, les niveaux d’emploi globaux du Canada ont dépassé les niveaux antérieurs à la pandémie (+2,7 %), ce qui laisse penser qu’un grand nombre de ces travailleurs ont pu changer de profession au cours des deux dernières années.

Selon des intervenants et des EPE, entre autres, les salaires faibles dans le secteur sont l’un des facteurs les plus critiques contribuant à la pénurie de main-d’œuvre. L’absence d’avantages sociaux, les conditions de travail et le manque de reconnaissance ou de respect de la profession ont également été évoqués. En 2021, le personnel qui travaillait dans des services de garde réglementés avait des gains médians de 20 dollars l’heure.

Il est à noter que pour les administrations qui n’ont pas encore mis au point de grilles salariales officielles (la C.B., la Saskatchewan, le Nunavut, les T.N.O.), les données sur les salaires faibles, moyens et élevés ont été tirées de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada (novembre 2022). Ces chiffres sont représentatifs des EPE ayant fait l’objet d’une déclaration volontaire et peuvent ne pas inclure certains travailleurs du secteur de l’apprentissage des jeunes enfants, comme les employés de soutien, qui peuvent être admissibles à des suppléments ou à des augmentations de salaire, grâce au financement fédéral.

Les accords à l’échelle du Canada comprennent des engagements pris par les provinces et les territoires à l’égard d’une main-d’œuvre en éducation de la petite enfance de grande qualité et d’un financement fédéral pour les soutenir. Cependant, les provinces et les territoires conservent la compétence principale sur la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance, les exigences en matière d’études et de formation pour travailler en tant qu’éducatrice ou éducateur certifié ou agréé, et d’autres éléments à considérer liés à la main-d’œuvre (p. ex. les salaires et la rémunération). Au cours de la dernière année, plusieurs provinces et territoires ont annoncé de nouveaux programmes ainsi que de nouvelles subventions et mesures de soutien destinés à la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance grâce à des fonds fédéraux, que ce soit dans le cadre d’accords sur la main-d’œuvre ou d’accords à l’échelle du Canada. Par exemple :

L’Alberta a annoncé en décembre 2022 des augmentations allant jusqu’à deux dollars l’heure du programme de supplément salarial actuel pour toutes les heures rémunérées des EPE, et ce, à compter de janvier 2023. Pour aider à maintenir en poste les EPE, la province a également annoncé un paiement unique pour tous ceux qui ont travaillé en octobre et novembre 2022. Ensemble, ces initiatives représentent un investissement de plus de 174 millions de dollars en financement fédéral et provincial jusqu’à la fin de l’exercice 2025-2026.

Également en août 2022, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé (en anglais seulement) qu’il utiliserait 1,15 million de dollars prévus dans l’Accord Canada-ColombieBritannique pour l’AGJE de 2021-2025 pour élargir le programme de crédits doubles en éducation de la petite enfance. Ainsi, un plus grand nombre d’élèves de la 11e et 12e année auront la chance de faire des études et de travailler en éducation de la petite enfance.

Le gouvernement de TerreNeuveetLabrador a annoncé (en anglais seulement), en juillet 2022, une nouvelle subvention incitative fondée sur les besoins et destinée aux étudiants en éducation de la petite enfance admissibles et inscrits dans un programme approuvé. Les subventions sont non remboursables et peuvent aller jusqu’à 10 000 dollars. La part estimée versée par le gouvernement fédéral s’élève à 2 millions de dollars par année et provient de l’Accord Canada-TerreNeuveetLabrador sur l’AGJE à l’échelle du Canada.

En juin 2022, le gouvernement du Manitoba a annoncé qu’il consacrera près de 37 millions de dollars en fonds fédéraux et provinciaux pour mettre en place une grille salariale qui favorisera l’équité salariale des EPE dans les services de garde subventionnés. Dans le cadre de l’Accord Canada-Manitoba sur l’AGJE à l’échelle du Canada, la somme de 34,7 millions de dollars en fonds fédéraux sera affectée aux actuelles subventions de fonctionnement par le truchement d’un nouveau supplément pour la grille salariale. Cela permettra de favoriser l’équité salariale de la main-d’œuvre du secteur de l’AGJE qui prend soin d’enfants âgés de sept ans et moins.

En mars 2022, le gouvernement de la Saskatchewan a annoncé (en anglais seulement) qu’il verserait une subvention ponctuelle aux centres de la petite enfance opérationnels et réglementés afin de les aider à recruter et à maintenir en poste des EPE qualifiés. Les fonds utilisés pour cette subvention proviennent de l’Accord Canada-Saskatchewan pour l’AGJE à l’échelle du Canada.

En février 2022, le gouvernement de l’Île-duPrinceÉdouard a annoncé une nouvelle subvention unique pour le retour à la profession d’EPE, afin d’encourager des EPE à renouer avec le secteur. L’idée est de verser une subvention ponctuelle de 5 000 dollars à des EPE admissibles qui ne travaillent plus dans le domaine de l’éducation de la petite enfance depuis au moins deux années consécutives. Cette subvention est financée en partie grâce à des investissements ponctuels effectués en 2021-2022 en soutien à la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance.

Renseignements supplémentaires :

aucun