Note pour la période des questions : PUBLICATION DES DONNÉES DE L’ENQUÊTE CANADIENNE SUR LE REVENU DE 2022

Publication des statistiques sur le revenu, la pauvreté et l’insecurité alimentaire de l’Enquête canadienne sur le revenu de 2023.  

• La dernière édition de l'Enquête canadienne sur le revenu montre que le taux de pauvreté global au Canada était de 10,2 % en 2023, soit un niveau similaire à celui d'avant la pandémie.
• Entre 2015 et 2023, le nombre de Canadiens vivant dans la pauvreté a diminué de 1,1 million, dont plus de 300 000 enfants. Cela représente une baisse de 30 % de la pauvreté par rapport à 2015 (14,5 %), année de référence pour les objectifs législatifs du Canada en matière de réduction de la pauvreté.
• Le gouvernement reste déterminé à réduire la pauvreté et à atteindre ses objectifs de réduction de la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs, de nouveaux efforts devront être déployés afin de stimuler la croissance économique et d'aider ceux qui ont besoin d'un soutien supplémentaire au revenu.

Enquête canadienne sur le revenu (ECR)
• L'Enquête canadienne sur le revenu (ECR) de 2023 est le onzième cycle de l'enquête depuis 2012, date à laquelle elle a remplacé l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). L'ECR est menée par Statistique Canada et constitue actuellement la source officielle de données sur le revenu annuel, la pauvreté et l'insécurité alimentaire.
• L'ECR est menée à l'échelle nationale, dans les provinces et les territoires. Toutefois, elle exclut la population vivant dans les réserves, la population institutionnalisée et les ménages vivant dans des régions extrêmement éloignées où la densité de population est très faible. Ces exclusions représentent moins de 2 % de la population totale.
• Les données de l'ECR sont généralement publiées avec un décalage de 16 mois. Les dernières données de l'ECR disponibles concernent l'année de référence 2023 et ont été publiées en mai 2025.
Seuil officiel de pauvreté au Canada
• La Loi sur la réduction de la pauvreté (2019) a établi la mesure du panier de consommation (MPC) comme seuil officiel de pauvreté au Canada et exige qu'elle soit révisée régulièrement, selon les modalités déterminées par Statistique Canada. Les révisions de la MPC permettent de s'assurer qu'elle reflète le coût actuel d'un panier de biens et de services représentant un niveau de vie modeste et de base.
• La MPC établit des seuils de pauvreté basés sur le coût total des composantes du panier, qui comprennent la nourriture, le logement, les vêtements, le transport et d'autres dépenses. Ces seuils varient selon les régions et peuvent être ajustés pour tenir compte de la taille des familles. Si le revenu disponible d'une personne ou d'une famille est inférieur au seuil qui lui est applicable, elle est considérée comme vivant dans la pauvreté.
• Aux fins de la MPC, le revenu disponible est basé sur le revenu total (y compris les transferts gouvernementaux) après déduction non seulement de l'impôt sur le revenu, mais aussi de plusieurs dépenses non discrétionnaires telles que les cotisations à l'assurance-emploi et au RPC/RRQ, les frais de garde d'enfants et les frais médicaux directs. Il tient également compte des répercussions financières des différents types d'occupation du logement, comme la propriété sans hypothèque et le logement locatif subventionné.
• La MPC actuel établit des seuils pour 53 régions géographiques différentes dans les provinces, dont 19 grandes villes, et 13 régions géographiques au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
• La Loi sur la réduction de la pauvreté (2019) a établi des objectifs de réduction de la pauvreté basés sur le seuil officiel de pauvreté du Canada : une réduction de 20 % de la pauvreté d'ici 2020 et de 50 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2015.
Seuil officiel de pauvreté du Canada dans les territoires
• La mesure du panier de consommation dans le Nord (MPC-N) pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, qui constitue le seuil officiel de pauvreté du Canada pour ces deux territoires, comprend les cinq mêmes composantes principales (à savoir l'alimentation, le logement, l'habillement, le transport et les autres dépenses) que la méthodologie de la MPC pour les provinces, avec quelques différences pour refléter les réalités de la vie dans le Nord canadien. Par exemple, la composante « logement » ne comprend pas de supplément pour les coûts des appareils électroménagers et la composante « transport » ne tient compte que des coûts du transport privé (à l'exclusion des coûts du transport public).
• La MPC-N pour le Nunavut (MPC-N du Nunavut) établit des seuils de pauvreté basés sur le coût d'un panier qui comprend les cinq mêmes composantes que les autres méthodes de la MPC (c'est-à-dire l'alimentation, l'habillement, le logement, le transport et les autres dépenses), auxquelles s'ajoute une composante distincte appelée « Inuusiqattiarniq ». Cette composante reflète les coûts associés à la préservation des connaissances, de la culture, des traditions et du mode de vie des Inuits, et ne s'applique qu'aux familles autochtones.
• De plus, afin de tenir compte du fait que les familles du Nunavut sont en moyenne plus nombreuses et plus jeunes qu'ailleurs au Canada, la taille de la famille de référence de la MPC-N du Nunavut a été portée de 4 à 5 personnes en ajoutant un enfant de quatre ans.
• La couverture de l'ECR pour la population territoriale est d'environ 96 % pour les Territoires du Nord-Ouest, 93 % pour le Nunavut et 94 % pour le Yukon. Les ménages des régions éloignées à très faible densité de population sont exclus de l'enquête en raison des difficultés liées à la collecte des données. En comparaison, l'ECR couvre 98 % de la population vivant dans les provinces.
Troisième examen approfondi de la MPC
• Le troisième examen approfondi de la MPC a été lancé conjointement par Statistique Canada et Emploi et Développement social Canada (EDSC) en juin 2023. À l'instar des révisions complètes précédentes, la troisième révision de la MBM est le fruit d'un effort conjoint de Statistique Canada et d'EDSC, avec la participation de divers intervenants de partout au Canada.

• Les modifications proposées à la méthodologie de la MPC et une base provisoire pour 2023 ont été publiées en mai 2025. L'examen devrait s'achever à l'automne 2025 avec la publication de la base officielle de la MPC pour 2023.L'examen et la mise à jour périodiques de la méthodologie de la MPC permettent aux Canadiens d'avoir l'assurance que la pauvreté est mesurée et déclarée à l'aide d'une approche actualisée, transparente et éclairée par divers intervenants.

Résultats supplémentaires de l'ECR 2023
Pauvreté globale
• Le taux de pauvreté au Canada suit une tendance générale à la baisse depuis 2015, passant de 14,5 % en 2015 à 10,2 % en 2023. Les provinces affichant les taux de pauvreté les plus élevés en 2023 étaient la Nouvelle-Écosse et la Saskatchewan, avec 12,9 %, tandis que le Québec affichait le taux le plus bas, avec 7,4 %. Entre 2022 et 2023, la plus forte augmentation absolue des taux de pauvreté a été observée en Saskatchewan (une augmentation de 1,8 point de pourcentage), tandis que les taux de pauvreté ont également augmenté de manière notable à Terre-Neuve-et-Labrador et à l'Île-du-Prince-Édouard (augmentation de 1,7 et 1,5 point de pourcentage, respectivement).

Revenus médians

• Le revenu médian après impôt des familles et des personnes seules au Canada a légèrement augmenté, passant de 73 300 $ en 2022 à 74 200 $ en 2023, soit une hausse de 1,2 % (en dollars constants de 2023).
o La médiane pour les familles est passée de 103 700 $ en 2022 à 104 800 $ en 2023.
o La médiane pour les personnes seules est passée de 39 300 $ en 2022 à 40 000 $ en 2023.
• En termes de revenu médian après impôt pour les familles et les personnes seules dans les différentes provinces, la Saskatchewan a connu la plus forte baisse en 2023, passant de 74 900 dollars en 2022 à 72 800 dollars en 2023 (-2 100 dollars). À l'inverse, l'Alberta a enregistré la plus forte augmentation, passant de 86 000 dollars en 2022 à 88 500 dollars en 2023 (+2 500 dollars).

Inégalité des revenus
• Le coefficient de Gini est un indice qui prend une valeur comprise entre 0, qui indique un état d'égalité parfaite, et 1, qui indique un état d'inégalité parfaite. Le coefficient de Gini du Canada, basé sur le revenu ajusté après impôt, est passé de 0,288 en 2021 à 0,300 en 2022, et est resté à 0,300 en 2023

La hausse du coût de la vie et l'insécurité alimentaire :
• Le gouvernement reconnaît que de nombreux Canadiens s'inquiètent de la hausse du coût de la vie et des nouveaux défis qui pèsent sur la croissance économique future du Canada. Le gouvernement est également conscient de l'insécurité alimentaire croissante dans tout le pays.
• Le gouvernement s'est engagé à maintenir et à élargir les mesures visant à rendre la vie plus abordable.