Note pour la période des questions : Enquête sur la population active - Mai 2021
About
- Numéro de référence :
- FIN-2021-QP-00001
- Date fournie :
- 4 juin 2021
- Organisation :
- Ministère des Finances Canada
- Nom du ministre :
- Freeland, Chrystia (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre des Finances
Enjeu ou question :
"• Le nombre d’emplois a diminué de 68 000 en mai, une perte supérieure à celle que prévoyait le marché (baisse prévue de 20 000 emplois). Le nombre d’emplois est maintenant inférieur de 571 000 ( 3,0 %) à son niveau d’avant la pandémie.
• Le taux de chômage a grimpé de 0,1 point de pourcentage, à 8,2 %, ce qui correspond aux attentes du marché, tandis que le taux d’activité a cédé 0,3 point de pourcentage, à 64,6 %.
"
Réponse suggérée :
"• Le nombre d’emplois a diminué pour un deuxième mois consécutif en raison de la troisième vague.
• Ce revers nous rappelle que garder le virus sous contrôle, y compris en donnant accès aux vaccins, est la meilleure façon de maintenir la reprise sur la bonne voie.
• Les contrecoups de la troisième vague montrent que la lutte contre le virus est encore bien en cours et que nous ne sommes pas au bout de nos peines.
• Environ 1,2 million de Canadiens qui occupaient un emploi avant la pandémie sont toujours sans travail ou travaillent beaucoup moins d’heures.
• Le programme de subventions salariales a permis de préserver les liens entre de nombreux Canadiens et leurs employeurs, ce qui devrait accélérer la reprise quand les entreprises commenceront à rouvrir entièrement.
• Le budget de 2021 vise à finir la lutte contre la COVID et à permettre la récupération des emplois perdus le plus rapidement possible.
"
Contexte :
S.O.
Renseignements supplémentaires :
"EN BREF
• Bilan : Il s’agit d’un rapport défavorable, car la perte de 68 000 emplois, qui fait suite à la perte de 207 000 emplois inscrite en avril, était plus importante que prévu. Les contrecoups de la troisième vague se traduisent donc par une perte totale de 275 000 emplois et par 370 000 Canadiens de plus qui travaillent beaucoup moins d’heures. L’enquête rend compte des conditions du marché du travail durant la semaine du 9 au 15 mai, ce qui était trop tôt pour saisir les effets des réouvertures les plus importantes qui se sont produites plus tard dans le mois au Québec, en Colombie Britannique et en Alberta.
• Reprise par rapport à la situation d’avant la pandémie : Dans l’ensemble, 81 % des 3 millions d’emplois perdus au plus fort de la crise ont été récupérés (contre 83 % en avril et 90 % en mars), un résultat encore bien supérieur à celui des États Unis (66 %), malgré le fort rebond des emplois américains en mai. En comparaison, en Australie, le nombre d’emplois se situait à environ 0,4 % au-dessus des niveaux d’avant la pandémie en avril. Il semble également y avoir moins de cicatrices au Canada, le taux d’activité se situant près de son niveau d’avant la pandémie de 65,5 %, tandis qu’aux États Unis, le taux d’activité est de 61,6 % (1,7 point de pourcentage sous le niveau d’avant la pandémie).
• Travailleurs touchés par la COVID : Outre les 571 000 emplois perdus depuis février 2020, 617 000 travailleurs additionnels faisaient moins de la moitié de leurs heures habituelles comparativement à la norme d’avant la pandémie (83 000 de plus qu’en avril). Ces données portent à environ 1,2 million le nombre de travailleurs touchés par la COVID 19 en mai.
• Répartition par industrie : Les industries productrices de biens ont été le plus touchées par les pertes en mai, de forts reculs ayant été inscrits dans la fabrication ( 36 000) et dans la construction ( 16 000), sous l’effet des restrictions et des interruptions de la chaîne d’approvisionnement. Le secteur des services a également subi des pertes, surtout le commerce de détail et les autres services personnels. L’emploi a peu varié dans l’industrie des services d’hébergement et de restauration, qui a été le plus durement touchée globalement. Les reculs ont été effacés en partie par la vigueur continue des industries des ressources naturelles et des services professionnels.
• Répartition par province : Le recul à l’échelle nationale est attribuable avant tout à l’Ontario et à la Nouvelle Écosse, ce qui s’explique par les restrictions resserrées qui étaient imposées dans ces provinces au moment de l’enquête de mai. Dans les autres provinces, l’emploi a peu varié, sauf en Saskatchewan, où l’emploi a augmenté pour un deuxième mois d’affilée.
• Travailleurs touchés : Les pertes d’emplois en mai étaient concentrées dans le travail à temps partiel ( 54 000), bien que l’emploi à temps plein ait aussi ralenti. Tout comme en avril, c’est le secteur privé qui est surtout à l’origine du recul de l’emploi. Malgré le repli de l’emploi plus important que prévu, les heures travaillées totales n’ont à peu près pas varié en mai, ce qui donne à penser que l’activité économique a mieux résisté. Les heures travaillées totales se situent maintenant à 3,8 % sous leur niveau de février 2020.
• Données démographiques : Les pertes d’emplois ont touché les femmes ( 54 000) plus que les hommes ( 14 000), de sorte que l’écart entre les sexes s’est encore creusé. L’emploi est maintenant à 4,2 % sous son niveau de février 2020 pour les femmes, tandis qu’il est à 1,9 % en dessous pour les hommes. Le nombre d’emplois chez les jeunes a reculé de 27 000 en mai et se situe maintenant à 11,1 % sous le niveau de février 2020.
• Perspectives : Les chiffres sur l’emploi de mai devraient être les dernières valeurs faibles pour le marché du travail avant le début des réouvertures. Comme les restrictions s’assouplissent et que les Canadiens se sentent plus à l’aise de participer à des activités en personne, nous prévoyons que l’enquête de juin (du 13 au 19 juin) révélera un fort rebond de l’emploi. Compte tenu de la croissance de la population depuis février 2020, le nombre d’emplois doit augmenter de 763 000 pour que le taux d’emploi retrouve son niveau d’avant la crise de 61,8 %.
"