Note pour la période des questions : Enquête sur la population active : novembre 2022

• L’emploi a augmenté de 10 000 en novembre et ce chiffre correspond aux attentes du marché.
• Le taux de chômage a chuté à 5,1 % en novembre, tandis que le taux d’activité a diminué pour s’établir 64,8 %.

• Les gains d’emploi réalisés en novembre montrent que le marché du travail du Canada demeure résilient.
• Avec plus de 500 000 Canadiens employés par rapport aux niveaux antérieurs à la COVID, le marché du travail canadien demeure sain.
• Le taux de chômage a chuté à 5,1 %, soit un taux enregistré depuis plusieurs décennies.
• L’Énoncé économique de l’automne 2022 fait des investissements dans les travailleurs pour stimuler l’économie du Canada, créer des emplois bien rémunérés et relever les défis en matière d’investissement et de productivité au Canada.

N/A

• En résumé : Comme on pouvait s’y attendre, l’emploi a peu changé après une augmentation surprise de +108 000 emplois en octobre. Au-delà de la volatilité, les gains d’emploi se sont atténués au cours des derniers mois, l’augmentation mensuelle moyenne au cours des six derniers mois n’ayant ralenti qu’à 4 000. Les détails du rapport de novembre laissent entrevoir un marché du travail sain, avec des gains d’emploi attribuables à des emplois à temps plein (+51 000) et à la croissance du secteur privé (+25 000). Le taux de chômage a chuté pour s’établir à 5,1 %, en raison d’une diminution du taux d’activité, et est proche de son plus bas niveau sur plusieurs décennies (5,4 % en mai 2019). La croissance des salaires est demeurée élevée à 5,6 %, mais elle est demeurée globalement stable au cours des derniers mois.
• Reprise par rapport au niveau précédant la pandémie : Le nombre d’emplois actuel est maintenant de 523 000 (une hausse de+ 2,7 %) par rapport à son niveau précédant la pandémie. Dans l’ensemble, 117 % des emplois perdus depuis le sommet de la pandémie ont été récupérés au Canada bien en avance sur les États-Unis. (105 %). Chez les Canadiens âgés de 15 à 64 ans, le taux de participation à la population active est diminué pour s’établir à 79,3 %, bien qu’il demeure bien au-dessus du taux américain de 73,8 %. Rajusté en fonction des concepts américains, le taux de chômage a chuté à 4,0 %, soit un taux très proche du taux américain de 3,7 %.
• Emplois à temps plein et heures travaillées : Le travail à temps plein (+51 000) a contribué à l’ensemble des gains d’emploi réalisés en novembre, alors que le travail à temps partiel (-41 000) s’est contracté. Les heures totales ont connu peu de changement, qui s’établissent maintenant à 1,6 % au-dessus de leur niveau d’avant la pandémie.
• Industries : Les gains d’emploi ont été combinés à la croissance dans seulement 8 des 18 industries. L’emploi dans les industries de services a augmenté de 20 000, avec une hausse de 21 000 emplois, en premier lieu dans les secteurs des finances, de l’assurance, de l’immobilier, de la location et de la location à bail (+21 000), de l’information, de la culture et des loisirs (+16 000) et des services d’éducation. Cela a été partiellement compensé par les pertes dans le commerce de gros et de détail (-23 000), car la hausse des taux d’intérêt commence à peser sur les dépenses de consommation. Les industries productrices de biens ont enregistré des pertes de 10 000, en tête du secteur de la construction (-25 000) et ont été partiellement compensées par des gains dans le secteur manufacturier (+19 000). Dans l’ensemble, les gains ont été réalisés par le secteur privé (+25 000) et les travailleurs indépendants (+10 000), contrebalancés par les pertes dans le secteur public (-25 000).
• Provinces : Les gains étaient concentrés au Québec (+28 000) et en Ontario (+23 000), avec des pertes en Alberta (-15 000), en Colombie-Britannique (-14 000) et au Manitoba (-5 000).
• Données démographiques : L’augmentation de l’emploi est en grande partie attribuable aux travailleurs âgés de 25 à 54 ans (+38 000). Le taux de participation à la population active chez les jeunes (de 15 à 24 ans) a chuté de 0,8 point de pourcentage pour atteindre 63,6 %, mais il est proche de son niveau d’avant la pandémie.
• Salaires : D’une année à l’autre, les salaires ont augmenté de 5,6 % en novembre, par rapport à octobre, mais toujours bien au-dessus des 3,4 % observés avant la pandémie (moyenne de 2019). L’élan s’est ralenti, avec une croissance des salaires sur 3 mois de 5,1 % annualisée (désaisonnalisée), en baisse par rapport à 6,0 % en octobre. Après rajustement pour tenir compte des changements dans la composition de la main-d’œuvre, la croissance des salaires d’une année sur l’autre a été légèrement plus faible : 4,9 % en novembre.
• Perspectives : Le gain de novembre montre que les conditions du marché du travail demeurent exceptionnellement serrées, mais que ce resserrement s’atténue progressivement. Nous commençons à voir des signes de ralentissement alors que des industries sensibles aux intérêts comme la construction et le commerce de détail et de gros ont connu des pertes. À l’avenir, nous assisterons probablement à un certain assouplissement des conditions du marché du travail, car la conjoncture économique nationale et mondiale continue de se détériorer et l’incidence des hausses des taux d’intérêt n’a pas encore été pleinement ressentie.