Note pour la période des questions : Perspectives économiques de l’OCDE – Mai 2024

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ses Perspectives économiques de mai 2024.

• L’OCDE s’attend à ce que la croissance économique mondiale reste modérée cette année et l’année prochaine, en raison des difficultés causées par une inflation élevée et des taux d’intérêt élevés, mais souligne que les perspectives commencent à s’améliorer.
• Le Canada n’est pas à l’abri de ces défis mondiaux, mais il s’en sort mieux que la plupart des autres pays du G7. L’OCDE prévoit que le Canada sera au troisième rang pour la croissance parmi les pays du G7 en 2024, et au premier rang pour la croissance la plus forte en 2025.
• L’OCDE s’attend à ce que le Canada conserve son avantage budgétaire au sein du G7, grâce à la dette nette et au déficit net les plus faibles en proportion de l’économie pour 2024 et 2025.

• Perspectives mondiales : L’économie mondiale continue d’être plus résiliente que prévu, malgré le resserrement des conditions financières ainsi que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient. L’OCDE prévoit que l’économie mondiale connaîtra une croissance de 3,1 % en 2024 (0,2 point de pourcentage de plus que selon les Perspectives économiques de février) et de 3,2 % en 2025 (+0,2 point de pourcentage). L’Asie émergente continue d’être le principal contributeur à la croissance mondiale sur la période de projection, tandis que la croissance de l’économie américaine continue de surprendre par son évolution à la hausse.
• Évolution de l’inflation : L’inflation diminue plus rapidement que prévu. L’OCDE s’attend à ce que l’inflation revienne à la cible établie dans la plupart des grandes puissances économiques d’ici la fin de 2025.
• Perspectives régionales : Pour les États-Unis, la croissance devrait être de 2,6 % en 2024 (+0,5 point de pourcentage), avant de s’atténuer davantage, soit jusqu’à 1,8 %, en 2025 (+0,1 point de pourcentage). Pour la Chine, l’OCDE prévoit une croissance du PIB réel de 4,9 % en 2024 (+0,2 point de pourcentage) et de 4,5 % en 2025 (+0,3 point de pourcentage). Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait ralentir à 0,7 % en 2024 (+0,1 point de pourcentage), avant de rebondir à 1,5 % en 2025 (+0,2 point de pourcentage).
• Perspectives économiques canadiennes : L’OCDE s’attend à ce que la croissance au Canada reste modérée à 1,0 % en 2024 (+0,1 point de pourcentage par rapport à février) et augmente à 1,8 % en 2025 (-0,1 point de pourcentage), reflétant le renforcement des conditions mondiales, l’augmentation des dépenses du secteur privé et de l’offre de main-d’œuvre découlant de l’immigration ainsi que l’assouplissement prévu de la politique monétaire. L’OCDE s’attend à ce que l’économie canadienne occupe le deuxième rang parmi les pays du G7 pour ce qui est du taux de croissance en 2024, et le premier rang pour la croissance la plus rapide en 2025 (à égalité avec les États-Unis).
• Perspectives financières canadiennes : Le déficit de l’ensemble des administrations publiques du Canada devrait se creuser légèrement pour atteindre 0,7 % du PIB en 2024, ce qui reste le plus bas au sein du G7, avant de s’améliorer légèrement pour atteindre 0,6 % en 2025. Le Canada a atteint le rythme de réduction du déficit le plus rapide du G7 entre 2020 et 2023. L’OCDE s’attend à ce que le ratio de la dette nette au PIB du Canada augmente en 2024 — comme c’est le cas pour tous les pays du G7 — et en 2025. De plus, l’OCDE s’attend à ce que ce ratio reste de loin le plus bas parmi les pays du G7.
• Risques : L’OCDE a indiqué que les risques pesant sur les perspectives sont de mieux en mieux équilibrés, mais qu’une incertitude importante demeure. Les risques géopolitiques restent élevés, et l’inflation pourrait s’avérer plus persistante que prévu.
• Recommandations stratégiques : L’OCDE souligne l’importance des politiques monétaires qui garantiront une réduction durable de l’inflation. Les gouvernements devraient établir une trajectoire budgétaire pour assurer la viabilité de la dette et entreprendre des réformes structurelles pour favoriser une croissance durable et inclusive. L’OCDE souligne également l’importance de la coopération multilatérale pour avoir des chaînes de valeur mondiales plus résilientes.

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