Note pour la période des questions : VARIANTS PRÉOCCUPANTS DE LA COVID-19

• De quelle façon le gouvernement du Canada surveille-t-il les nouveaux variants de la COVID-19 et de quelle façon intervient-il par rapport à ceux-ci?

MESSAGES CLÉS
• L’Agence de la santé publique du Canada surveille de près les nouveaux variants préoccupants de la COVID-19.
• Nous savons que des variants préoccupants de la COVID-19 se sont propagés dans divers pays. Quatre des variants ont été détectés au Canada : le B.1.1.7 (Alpha), le B.1.351 (Beta), le P.1 (Gamma), et le B.1.617.2 (Delta)
• Nous participons aux efforts internationaux, notamment avec des partenaires à l’Organisation mondiale de la Santé, pour mettre au point une approche normalisée de l’évaluation et du classement des variants de la COVID-19. Les cadres de référence continuent d’être affinés à mesure que nous établissons la base de connaissances et que nous comprenions mieux les variants de la COVID-19 et leurs implications potentielles.
• Aucune donnée probante ne permet de conclure que les variants préoccupants recensés au Canada à ce jour ont une incidence sur les dispositifs de test utilisés au Canada.
• Les mesures de santé publique que nous appliquons continuent d’être efficaces pour prévenir la propagation de la COVID-19, y compris les variants préoccupants.
• Nous savons que les fabricants de vaccins étudient les conséquences de ces variants préoccupants sur l’efficacité de leurs vaccins.
• Les travaux de surveillance et recherche se poursuivent, et nous continuerons d’informer les Canadiens des nouvelles connaissances, à mesure qu’elles se font jour.

SI L’ON INSISTE SUR LES VARIANTS
• Tous les virus mutent au fil du temps. Le virus qui cause la COVID-19 mutera également de façon naturelle (c. à d. changements du matériel génétique du virus).
• La plupart des mutations génétiques des virus n'ont que peu ou pas d'impact sur les caractéristiques du virus. Les scientifiques surveillent les modifications des virus afin que, si une mutation importante est identifiée, nous puissions nous adapter et réagir pour limiter sa propagation.
• On appelle « variants préoccupants » les virus qui ont des effets sur certaines caractéristiques du virus.
• Un variant est jugé « préoccupant » lorsqu’il est associé à une:
o augmentation de la propagation de la maladie,
o augmentation de la gravité de la maladie,
o diminution de l’efficacité des vaccins, des traitements, de l’établissement du diagnostic, ou des mesures de la santé publique.
• Le variant préoccupant Alpha est le variant prédominant circulant au Canada. La surveillance des variants préoccupants Beta, Gamma et Delta est en cours.

• Nous surveillons attentivement un certain nombre d’autres variants de COVID-19. Les scientifiques au Canada et de partout dans le monde évaluent activement ces variants et leurs mutations clés, jusqu’à ce que ces évaluations sont faites, ceux-ci sont actuellement classé comme «variant d’intérêt» plutôt que comme un variant préoccupant.

SI L’ON INSISTE SUR LE TRAVAIL EN LABORATOIRE/TRAVAIL DE RECHERCHE
• En avril 2020, le gouvernement du Canada a fourni une somme de 40 millions de dollars à l’appui de la création du Réseau canadien de génomique COVID-19 pour aider à comprendre les variations génétiques du virus causant la COVID 19 à mesure qu’il évolue.
• Le 12 février, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 53 millions de dollars dans une Stratégie intégrée de lutte contre les variants préoccupants afin d'accroître notre capacité à trouver et à suivre les variants préoccupants.
• Pour mettre en œuvre la stratégie :
o Le Laboratoire national de microbiologie fournit 20 millions de dollars et le Réseau canadien de génomique COVID-19 fournit 8 millions de dollars pour accroître la capacité de séquençage génomique et de partage de données en temps réel.

o Les Instituts de recherche en santé du Canada fournissent également jusqu'à 25 millions de dollars pour améliorer notre compréhension des variants émergents et fournir aux décideurs des conseils rapides sur la pharmacothérapie, l'efficacité des vaccins et d'autres stratégies de santé publique.

CONTEXTE
Le gouvernement du Canada surveille de près l’évolution génétique du SRAS-CoV-2. Les milieux canadien et mondial de la médecine, de la santé publique et de la recherche évaluent activement les changements génétiques afin de mieux comprendre les répercussions possibles sur le plan de la transmission, du tableau clinique et de la mise au point de vaccins et de traitements.

L’importance de surveiller à la fois les variations génétiques et la propagation interprovinciale et internationale du virus s’accroîtra avec la levée graduelle des mesures de santé publique et la reprise des voyages transfrontaliers. En ce qui concerne les variants de la COVID-19, il est important de surveiller les profils de transmission (par exemple, selon le groupe d’âge), l’éventuel accroissement de la gravité des complications, la possibilité pour les tests de diagnostic de détecter les variants et le maintien de l’efficacité des vaccins et des traitements.

Une définition détaillée des variations génétiques pourrait aussi aider les chercheurs à :
• comprendre les mécanismes viraux et hôtes conduisant à la maladie et au rétablissement;
• comprendre le mode de propagation au sein des populations humaines et des autres hôtes potentiels;
• trouver des cibles thérapeutiques et vaccinales appropriées.
À ce jour, nous savons que plusieurs variants de la COVID-19 se propagent d’un pays à l’autre, y compris les variants préoccupants Alpha (B.1.1.7), Beta (B.1.351), Gamma (P.1), et Delta (B.1.617.2). En date du 8 juin 2021, on a signalé la présence du variant B.1.1.7 dans 144 pays, confirmé la présence du variant B.1.351 dans 108 pays, confirmé la présence du variant P.1 dans 59 pays, et confirmé la présence du variant B.1.617.2 dans 69 pays.

Au Canada, en date du 8 juin, 2021, le variant B.1.1.7 a été détecté dans toutes les provinces et territoires; le variant B.1.351 a été détecté en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, et en Nouvelle-Écosse, et le variant P.1 a été détecté en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Nouveau-Brunswick, et en Nouvelle-Écosse.. L'augmentation du nombre de cas des variants préoccupants au Canada est principalement due aux variants B.1.1.7 et P.1. L'identification et la déclaration des cas du variant B.1.617.2 augmentent partout au Canada après la désignation de ce variant comme un VP au Canada le 12 mai 2021.

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