Note pour la période des questions : Plaintes de harcèlement dans les musées nationaux

About

Numéro de référence :
PCH-2020-QP-00100
Date fournie :
29 sept. 2020
Organisation :
Patrimoine canadien
Nom du ministre :
Guilbeault, Steven (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre du Patrimoine canadien

Enjeu ou question :

Il y a eu récemment des allégations de harcèlement et de racisme à deux musées nationaux, soit le Musée canadien pour les droits de la personne et le Musée canadien de l’histoire. Au Musée canadien de l’histoire, des membres du personnel ont déposé des plaintes de harcèlement contre la haute direction du Musée. Le conseil d’administration du Musée a retenu les services de Michelle Flaherty, médiatrice et arbitre d’expérience et ancienne professeur de droit de l’Université d’Ottawa, pour enquêter sur ces allégations. Au Musée canadien pour les droits de la personne, les plaintes de racisme, de sexisme, de discrimination et de harcèlement ont été examinées par Laurelle Harris, dont le rapport a révélé que le racisme est omniprésent et systémique au sein de l’institution, que les plaintes de harcèlement sexuel n’ont peut-être pas été traitées de manière adéquate et que des contenus LGBTQ ont été cachés lors de certaines visites entre 2015 et 2017.

Réponse suggérée :

Notre gouvernement s’attend à ce que les musées nationaux assurent à tous un environnement de travail sain, sûr et exempt de violence : le bien-être physique et mental des membres du personnel doit constamment être une priorité.
• La situation au Musée canadien de l’histoire et au Musée canadien pour les droits de la personne est très préoccupante.
• Nous sommes en contact avec les conseils d’administration des deux musées, qui ont pris des mesures immédiates pour donner suite aux plaintes. En raison des dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels, nous ne pouvons pas nous prononcer davantage sur les enquêtes en cours.

Contexte :

• Il y a eu récemment des allégations de harcèlement et de racisme à deux musées nationaux, soit le Musée canadien pour les droits de la personne et le Musée canadien de l’histoire.
Musée canadien de l’histoire
• Au Musée canadien de l’histoire, des membres du personnel ont déposé des plaintes de harcèlement contre la haute direction du Musée. Les premières plaintes ont été transmises au conseil d’administration cet été. Selon diverses sources, Mark O’Neill, actuel président et directeur général du Musée canadien de l’histoire, est la personne visée par les allégations.
• Selon Radio-Canada, la plainte qui a conduit à l’ouverture d’une enquête officielle en juillet a été déposée directement auprès du cabinet du ministre du Patrimoine canadien.
• En réponse aux plaintes, le conseil d’administration du Musée a retenu les services de Michelle Flaherty, médiatrice et arbitre d’expérience et ancienne professeur de droit de l’Université d’Ottawa, pour enquêter sur ces allégations.
• Mark O’Neill est en congé jusqu’au 2 novembre 2020. M. O’Neill occupe son poste au Musée depuis 2011. Son mandat se termine le 22 juin 2021.
Musée canadien pour les droits de la personne
• Au Musée canadien pour les droits de la personne, de nombreuses plaintes de racisme, de sexisme, de discrimination et de harcèlement ont été déposées.
• En réponse aux plaintes, le directeur et premier dirigeant du Musée, John Young, a démissionné le 25 juin 2020. Le conseil d’administration du Musée a créé un comité sur la diversité et l’inclusion, et a retenu les services de Laurelle Harris pour mener un examen externe des expériences de racisme et d’autres formes de discrimination par les employés actuels et anciens, et examiner les politiques, les pratiques et la culture du milieu de travail du Musée afin de répondre aux allégations d’oppression systémique.
• Les conclusions de l’examen initial de Mme Harris ont été rendues publiques le 5 août. Le rapport, intitulé « Revenir aux sources », révèle, entre autres, que le racisme est omniprésent et systémique au sein du Musée, avec des répercussions importantes sur l’embauche et le maintien en poste d’employés membres des communautés noire, autochtone et de personnes de couleur et des conséquences négatives sur les individus. Il révèle aussi que les plaintes de harcèlement sexuel n’ont peut-être pas été traitées adéquatement et que des contenus LGBTQ ont été cachés pendant certaines visites entre 2015 et 2017.
• Le rapport présente 44 recommandations de changement, notamment que le gouvernement du Canada nomme un directeur général ou une directrice générale qui soit membre de la communauté noire, autochtone ou de personnes de couleur.
• Le conseil d’administration du Musée a accueilli favorablement les conclusions du rapport, s’est excusé sans réserve et mettra immédiatement en œuvre cinq des recommandations :
• Le Comité sur la diversité et l’inclusion ne comprendra pas moins d’une personne noire, une personne autochtone et une personne qui s’identifie comme LGBTQ2+.
• Toutes les politiques actuelles et futures du conseil feront l’objet d’un examen de partialité.
• Tous les membres du conseil suivront une formation continue pour lutter contre le racisme et l’oppression.
• Le conseil établira des objectifs pour son nouveau directeur général qui feront la promotion d’une culture d’équité, d’inclusion et de responsabilité.
• Le nouveau directeur général devra s’engager à nouer des relations significatives avec les communautés noires, autochtone et LGBTQ2+.
• Le conseil d’administration et la direction du musée ont également convenu de prendre un certain nombre de mesures au-delà des recommandations du rapport, notamment :
• soutenir la phase deux de l’examen externe afin de fournir un cadre d’action à long terme;
• consacrer au moins 250 000 $, soit 1 % du budget du Musée, à une formation sur la lutte contre le racisme, les préjugés inconscients, le harcèlement sexuel et la compétence culturelle.
• Finalement, le conseil encourage la direction à donner immédiatement suite aux recommandations suivantes :
• Créer au sein du Musée un poste de haut niveau axé sur la diversité et l’inclusion.
• Examiner les pratiques de recrutement, d’embauche et d’emploi.
• Mettre en place un plan de formation et d’apprentissage à l’échelle de l’institution.
• Le 10 août, on a annoncé la nomination de Mme Isha Khan au poste de présidente-directrice générale du Musée canadien pour les droits de la personne pour un mandat de cinq ans à compter du 17 août. Mme Khan est avocate en droits de la personne et a consacré sa carrière à défendre l’inclusion et l’égalité. Mme Khan a commencé son mandat le 17 août 2020.

Renseignements supplémentaires :

aucun