Note pour la période des questions : Transmission par voie aérienne
About
- Numéro de référence :
- HC-2020-QP-00001
- Date fournie :
- 25 nov. 2020
- Organisation :
- Santé Canada
- Nom du ministre :
- Hajdu, Patty (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Santé
Enjeu ou question :
Que disent les meilleures données existantes sur le rôle de la transmission par voie aérienne?
Réponse suggérée :
• Le COVID-19 se propage d’une personne infectée avec une autre lorsque les goutelettes respiratoires sont expulsés par la toux, les éternuements, la respiration lourde (ex. l’exercice), la parole ou le chant. Les personnes sensibles peuvent être exposées au virus par l’inhalation de gouttelettes et / ou d'aérosols infectieux, ou par contact direct avec les muqueuses des yeux, du nez ou de la bouche.
• Les preuves actuelles indiquent que les aérosols peuvent persister dans l'air et se déplacer à une distance de plusieurs mètres de la personne infectée. Cependant, rien n'indique que la transmission se soit produite à de plus longues distances, d'une pièce à l'autre ou par des conduits d'air.
• Les mesures d'atténuation, telles que éviter des espaces fermés sans ventilation adéquate, les endroits bondés et les contacts étroits, ainsi que le port de masques non médicaux bien construits et bien ajustés, diminuent le risque de transmission par aérosol.
Contexte :
La transmission par aérosol fait référence à la propagation de petites particules infectieuses (<5 um) d'une personne infectée à d'autres. La taille des gouttelettes varie de grosses gouttelettes qui tombent rapidement au sol (en quelques secondes ou minutes) près de la personne infectée, à de plus petites gouttelettes (aérosols), qui persistent dans l'air dans certaines circonstances. De grandes et petites gouttelettes respiratoires peuvent être inhalées; cependant, les plus grosses gouttelettes tombent au sol plus rapidement et peuvent ne pas voyager aussi loin que de petits aérosols.De nouvelles données épidémiologiques et expérimentales indiquent qu'il existe un risque de transmission par aérosol du
SRAS-CoV-2.
Les données scientifiques sur la COVID-19 continuent d’évoluer rapidement, et l’ASPC continue d’évaluer ces données au fur et à mesure qu’elles deviennent accessibles afin d’éclairer les stratégies d’intervention et d’atténuation.
Les résultats des expériences de simulation, des études de surveillance biologique sur environ des patients atteints de COVID-19 dans des hôpitaux, et des expériences de transmission animale soutiennent la transmission aérienne du SRAS-CoV-2.
Toutefois, le risque de transmission de la COVID 19 par voie aérienne et la dose infectieuse de SRAS-CoV-2 demeurent incertains.
Les enquêteurs ont démontré que les aérosols chargés de virus infectieux peuvent être expulsés des cas de COVID-19 en respirant, en parlant, en chantant et en toussant. Certaines études ont identifié le virus dans des échantillons d'air à des distances supérieures à 2 mètres de la source.
Des preuves expérimentales ont démontré qu'il est possible que le SRAS-CoV-2 dans les aérosols reste en suspension dans l'air et viable pendant des heures.
Les enquêtes épidémiologiques de six groupes de COVID-19 dans différents contextes (par exemple, usines de transformation de la viande, chorales en salle, restaurants, salles de fitness et de danse) ont révélé que la transmission par aérosol était la source la plus probable d'infection par le SRAS-CoV-2. Les caractéristiques communes comprenaient des environnements intérieurs fermés, que les cas index infectieux étaient pré-symptomatiques ou venaient de commencer à présenter des symptômes, et que la durée d'exposition était prolongée. D'autres risques possibles comprenaient une ventilation sous-optimale et un manque de circulation d'air / courants d'air.
Renseignements supplémentaires :
RÉSUMÉ
Les données existantes suggèrent qu’il y a un risque de transmission par aérosol pour la COVID-19, particulièrement dans les endroits où la ventilation est déficiente et lorsque les gens s’adonnent à des activités pouvant produire de tels aérosols (en chantant, durant l’exercice aérobie et en parlant fort). L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) continue d'évaluer les nouvelles preuves concernant la transmission par aérosol à mesure qu'elles deviennent disponibles, afin d’éclairer nos stratégies d'intervention et d'atténuation. L'ASPC a mis à jour ses lignes directrices concernant la transmission par aérosol sur son site web le 3 novembre 2020..
SI L’ON INSISTE…
• La transmission par aérosol signifie que de très petites gouttelettes contenant le virus - libérées lorsqu'une personne infectée respire, parle, chante, tousse ou parle - sont toujours infectieuses même si elles sont restées en suspension dans l’air pendant un certain temps.
• Le degré d'exposition et les circonstances dans lesquelles une infection peut survenir avec des aérosols ne sont pas bien définis. Les caractéristiques communes des groupes de cas attribués à la transmission par aérosol comprennent qu'elles se sont déroulées dans des environnements intérieurs fermés, que le cas initial était pré-symptomatique ou venait de développer des symptômes et que la durée d'exposition était prolongée.