Note pour la période des questions : ADAPTATION DES MESURES DE SANTÉ PUBLIQUE
About
- Numéro de référence :
- HC-2020-QP-00007
- Date fournie :
- 1 déc. 2020
- Organisation :
- Santé Canada
- Nom du ministre :
- Hajdu, Patty (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de la Santé
Enjeu ou question :
Comment le gouvernement ajuste-t-il les mesures de santé publique pour faire face à la situation actuelle au Canada?
Réponse suggérée :
• La récente augmentation du nombre de cas de COVID-19 au Canada est préoccupante.
• Même une seule personne présentant des symptômes légers peut déclencher une réaction en chaîne d'expositions et d'infections, à la fois lors de rassemblements privés et dans des lieux publics.
• Nous pouvons tous contribuer à réduire l’impact et la gravité de la recrudescence de la COVID 19 au Canada. Pour cela, il faut :
o Suivre les directives de santé publique, y compris les recommandations relatives au lavage des mains, au port du masque non médical et au fait de rester à la maison lorsque l’on est malade;
o Pratiquer la distanciation physique;
o Éviter les rassemblements avec des personnes ne faisant pas partie de leur foyer devraient.
• Nous évaluons de façon soutenue l’effet de l’assouplissement et de la réintroduction des mesures de santé publique en collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, en fonction des plus récentes données probantes et de la situation épidémiologique courante.
• Nous continuons d’utiliser toutes les données et tous les modèles disponibles sur une base continue en vue d’identifier les combinaisons de mesures de santé publique les plus utiles à la maîtrise de la pandémie.
Contexte :
Les mesures de santé publique (MSP) sont les interventions non pharmaceutiques mises en œuvre par les autorités de santé publique aux échelons fédéral, provincial, territorial et local pour restreindre la transmission de la COVID-19. Les mesures applicables individuellement, comme l’hygiène personnelle, l’éloignement physique et l’autosurveillance des symptômes, visent à se protéger et à protéger les autres. Les organisations de santé publique, quant à elles, cherchent à prévenir la transmission en instaurant des programmes de dépistage et d’isolement des cas, en recherchant les personnes ayant été en contact avec une personne infectée et en les mettant en quarantaine afin qu’elles ne puissent pas transmettre la COVID-19 à d’autres. Les mesures communautaires comme les campagnes d’éducation du public, les restrictions sur les rassemblements et les mesures concernant les écoles et les lieux de travail contribuent à protéger les groupes et le public dans son ensemble.
Les options de traitement étant limitées et aucun vaccin n’étant disponible pour l’instant, les mesures de santé publique de base (détection des cas, recherche des contacts et efforts individuels, par exemple, hygiène personnelle, isolement en cas de maladie) devront être maintenues afin de maximiser notre capacité, en tant que société, à restreindre la propagation du virus à long terme. Les autorités de santé publique devront continuer à détecter rapidement les nouveaux cas et les foyers d’infection et à intervenir sans tarder afin de réduire la propagation au sein de la communauté et de prévenir une forte augmentation du nombre de cas et des hospitalisations qui y sont associées. Il est important de réfléchir à la manière de réduire l’incidence des infections respiratoires saisonnières cet automne afin que les ressources de santé publique et la capacité du système santé ne soient pas dépassées lorsque les cas de COVID-19 surviennent en même temps.
Une série de modèles est utilisée pour déterminer l’incidence potentielle de différentes combinaisons de mesures de contrôle sur les taux d’infection dans la population canadienne. Systématiquement, ces modèles aident à déterminer quelles combinaisons de mesures de santé publique et quelle rigueur dans leur mise en application sont les plus susceptibles de renforcer le contrôle de l’épidémie.
L’ASPC évalue continuellement l’incidence des mesures de santé publique sur le nombre de cas signalés par les systèmes de surveillance et ajuste ses recommandations au besoin, de concert avec les partenaires provinciaux et territoriaux. Les MSP communautaires sont plus efficaces lorsqu’elles sont mises en œuvre dès l’apparition de déclencheurs épidémiologiques préoccupants (p. ex., augmentation des cas non liés). Par conséquent, nous devrons être prêts, entre autres, à réinstaurer les MSP communautaires restrictives, au besoin, en les modifiant, dans la mesure du possible, pour éviter les répercussions néfastes sur la santé, le bien-être et la société. N’oublions pas que l’efficacité des mesures de santé publique n’est perceptible dans nos données de surveillance qu’au bout de deux semaines environ. Cela s’explique par le temps qui s’écoule entre le moment où une personne est infectée, le dépistage et le signalement du cas confirmé à l’ASPC.
Rassemblements et célébrations des Fêtes
Les célébrations des Fêtes comprennent habituellement des réunions intérieures de familles et d’amis, des fêtes dans des habitations bondées et des voyages, tant au pays qu’à l’étranger. Pendant la période des Fêtes, les messages de santé publique feront la promotion des mesures que les Canadiens peuvent prendre pour réduire leur risque et prévenir la propagation de la COVID-19. On fera également la promotion du soutien et des ressources en santé mentale. Les conseils doivent toujours être pris en considération avec l’avis des autorités locales de santé publique plutôt que comme un remplacement.
Mesures provinciales et territoriales
Le 28 août 2020, le Québec a revu la période d’isolement exigée pour les personnes ayant contracté la COVID-19 ou ayant été en contact avec un cas confirmé. La province stipule maintenant que la période d’isolement peut prendre fin si la personne remplit toutes les conditions suivantes :
• dix jours se sont écoulés depuis l’apparition des symptômes;
• la personne n’a pas eu de fièvre depuis au moins 48 heures, sans utiliser de médicaments contre la fièvre;
• les symptômes se sont améliorés depuis au moins 24 heures, à l’exception de la toux et de la perte de l’odorat, qui peuvent durer plus longtemps.
Le 3 juillet 2020, la « zone de déplacement libre » de la région de l’Atlantique est entrée en vigueur. Les résidents du Canada atlantique ont été autorisés à se déplacer en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador sans obligation d’auto-isolement. Depuis cette date, toutes les personnes entrant dans cette zone depuis l’extérieur du Canada atlantique (y compris les étudiants de niveau postsecondaire et les personnes transitant par le Canada atlantique vers une autre destination) doivent s’isoler pendant 14 jours à leur arrivée, ou toute la durée de leur séjour s’il est inférieur à 14 jours. Si une personne résidente de la région voyage à l’extérieur du Canada atlantique, elle doit également s’isoler pendant 14 jours à partir du jour de son retour, même si elle ne présente aucun symptôme. Le 24 novembre 2020, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard ont suspendu leur participation à la zone de déplacement libre de l’Atlantique, afin de ralentir la propagation de la COVID-19 dans la région. La suspension sera en vigueur au moins jusqu’au 7 décembre 2020. Le 26 novembre, la Nouvelle-Écosse a recommandé à sa population d’éviter les voyages non essentiels dans les autres provinces de l’Atlantique. En date du 27 novembre, le Nouveau-Brunswick impose à nouveau la règle selon laquelle toute personne arrivant de l’extérieur de la province doit s’isoler durant 14 jours.
Renseignements supplémentaires :
SOMMAIRE
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), de concert avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, évalue et adapte continuellement les mesures de santé publique afin de guider les interventions.
SI ON INSISTE SUR LES MESURES PROPRES AUX PROVINCES ET AUX TERRITOIRES
• Les provinces et les territoires élaborent des directives et adoptent des mesures de santé publique pour leur propre territoire, et celles-ci peuvent varier d’un endroit à l’autre, en fonction de l’évolution particulière de la pandémie dans les différentes parties du pays, et dans les différentes régions des provinces et des territoires.
• On constate actuellement que, compte tenu de la récente augmentation des cas au Canada, certaines des autorités de santé réagissent de façon appropriée, par le resserrement des mesures de santé publique et par des communications publiques adaptées aux circonstances locales.
• Chaque province et chaque territoire continuera de dresser des plans selon la situation locale de transmission de la COVID-19.
SI L’ON INSISTE SUR LES RASSEMBLEMENTS DES FÊTES
• Le temps des Fêtes est traditionnellement un moment où les Canadiens se réunissent avec leur famille et leurs amis, ici et ailleurs.
• La période des Fêtes sera différente cette année, mais nous pouvons rester en contact social les uns avec les autres même si nous conservons une distance physique.
• Pour aider à réduire la propagation de la COVID-19, Les Canadiens devraient restreindre les rassemblements et les célébrations des Fêtes à leur foyer immédiat.
• Les célébrations avec des personnes qui ne font pas partie de votre foyer pourraient entraîner des risques supplémentaires.
• Les personnes qui envisagent de se réunir avec des personnes ne faisant pas partie de leur foyer devraient :
o Vérifier auprès de l’autorité locale de santé publique pour en savoir plus sur le nombre de personnes permises lors des rassemblements et sur les annulations d’événements;
o Limiter le plus possible la taille des rassemblements;
o Limiter les activités et les déplacements non essentiels 14 jours avant le rassemblement afin de réduire le risque d’exposition; et
o Planifier des activités à faible risque, comme : des célébrations virtuelles ou en plein air dans des espaces ouverts, ou des échanges de cadeaux laissés à la porte.
• Peu importe comment vous comptez célébrer la période des Fêtes, faites preuve de gentillesse et de respect envers les autres en :
o Conservant une distance physique;
o En portant un masque non médical; et
o En restant à la maison et loin des autres si vous avez des symptômes de la COVID-19.
SI L’ON INSISTE SUR L’HIVER/L’INTERIEUR
• Nous savons que le temps, les fêtes de fin d’année et d’autres activités font habituellement que les gens passent plus de temps à l’intérieur en cette saison.
• Au fur et à mesure que les provinces et les territoires continuent d’adapter les mesures de santé publique, nous devons réfléchir aux risques associés aux différents contextes et activités.
• Les Canadiens ont l’habitude de porter plusieurs couches de vêtements pour se protéger contre les éléments.
• Cette année, nous encourageons aussi les Canadiens à employer de multiples couches de protection contre le virus en adoptant les mesures de santé publique.