Note pour la période des questions : L’immersion française et l’apprentissage de la langue seconde
About
- Numéro de référence :
- PCH-2023-QP-00080
- Date fournie :
- 5 déc. 2023
- Organisation :
- Patrimoine canadien
- Nom du ministre :
- Boissonnault, Randy (L’hon.)
- Titre du ministre :
- Ministre de l’emploi, du développement de la main-d’œuvre et des langues officielles
Enjeu ou question :
La directrice générale de l’Association canadienne des professionnels de l’immersion explique que le manque d’enseignants francophones contraint des écoles d’immersion française de l’Ontario à embaucher des professeurs anglophones qui n’auraient pas un niveau de français requis.
Réponse suggérée :
• Les programmes d’immersion française et de français langue seconde sont particulièrement convoités et notre gouvernement a pris des mesures pour pallier le manque d’enseignants francophones qualifiés.
• Notre Plan d’action 2023-2028 prévoit des investissements additionnels de 242,8M$ pour appuyer les provinces et territoires dans l’offre de programmes de français langue seconde, en plus de nouveaux investissements ciblés pour le recrutement et la rétention des enseignants.
• La Loi sur les langues officielles que nous avons modernisée reconnaît l’importance de l’accès à l’apprentissage de la deuxième langue officielle et nous continuerons de travailler avec les gouvernements des provinces et territoires afin de les aider à répondre à cette demande croissante et le recrutement d’enseignants qualifiés.
Contexte :
• La directrice générale de l’Association canadienne des professionnels de l’immersion explique que le manque d’enseignants francophones contraint des écoles d’immersion française de l’Ontario à embaucher des professeurs anglophones qui n’auraient pas un niveau de français requis. Une situation qui s’explique par la montée en flèche de la popularité des classes d’immersion en français, ainsi que par la baisse d’intérêt des jeunes pour la profession, indique-t-elle.
• En 2021, l’Association canadienne des professionnels de l’immersion et l’Association canadienne des professeurs de langues secondes avançaient qu’il manquerait près de 10 000 professeurs francophones au Canada dans les écoles d’immersion française et de français langue seconde. De plus, que la situation serait encore plus difficile en milieu rural que dans les grands centres urbains.
• La Loi sur les langues officielles modernisée reconnaît l’importance de donner à toute personne au Canada la possibilité d’apprendre une deuxième langue officielle et la contribution de tous ceux qui, au Canada, parlent les deux langues officielles à l’appréciation mutuelle entre les deux collectivités de langue officielle.
• Le Budget 2023 octroie un financement de 679,2 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, pour soutenir un accès à des services d’enseignement de qualité égale en collaborant avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’accès à un enseignement de qualité dans la langue de la minorité, à des possibilités d’apprentissage de la langue seconde et à des services gouvernementaux bilingues dans l’ensemble du Canada.
• Grâce aux fonds du Budget 2023, le Plan d’action 2023-2028 prévoit jusqu’à 242,8 millions de dollars sur 4 ans à partir de 2024-2025 pour soutenir l’apprentissage du français langue seconde à tous les niveaux et pour appuyer les provinces et les territoires dans l’offre de programmes de français langue seconde, notamment les programmes d’immersion française, afin de répondre plus adéquatement aux demandes des Canadiennes et des Canadiens et aux besoins scolaires grandissants. Cette initiative vise à contribuer activement à accroitre le nombre de Canadiennes et de Canadiens bilingues partout au pays, tout en travaillant avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour réduire les listes d’attente pour les programmes de langue seconde partout au pays. Ces fonds s’ajoutent aux 65,8 millions de dollars (pour la période 2023-2024) annoncés dans le budget de 2021.
• De plus, le Plan d’action 2023-2028 prévoit jusqu’à 15,2 millions de dollars sur 5 ans pour permettre à Patrimoine canadien d’appuyer les provinces et territoires à renforcer le recrutement et la rétention d’enseignants pour les écoles de langue française en situation minoritaire et les programmes de français langue seconde. Ces fonds s'ajoutent aux 3,8 millions de dollars (pour la période 2023-2024) annoncés dans le Budget de 2021.
• Le Plan d’action 2023-2028 prévoit aussi plus de 16 millions de dollars sur 5 ans à Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada pour une série d’initiatives qui vise à accroître le nombre et la rétention d’enseignants de français et d’expression française, de niveau primaire et secondaire, recrutés à l’étranger afin qu’ils immigrent et s’établissent dans une communauté francophone en situation minoritaire et ainsi contribuer à réduire les pénuries d’enseignants.
• Pour le gouvernement du Canada, le fait de pouvoir offrir aux Canadiens la possibilité d'apprendre leur deuxième langue officielle représente l'égalité des chances et la réalisation de la vision d'un Canada bilingue.
• Le Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde 2019-2023 entre le gouvernement du Canada et l’ensemble des provinces et des territoires est un cadre multilatéral qui définit les grands paramètres de coopération entre les deux ordres de gouvernement dans le domaine des langues officielles dans l'enseignement et offre un mécanisme par lequel le gouvernement du Canada contribue aux coûts engagés par les provinces et territoires pour l'enseignement dans la langue de la minorité et de la langue seconde. En vertu des paramètres du Protocole, chaque province et chaque territoire doit négocier une entente bilatérale adaptée à ses priorités pour obtenir un financement fédéral. Bien qu’il souscrive aux principes généraux du Protocole, le gouvernement du Québec n’est pas signataire. Des négociations visant le renouvellement du Protocole sont prévues pour l’automne 2023 avec les gouvernements des provinces et territoires par l’entremise du Conseil des ministres de l’Éducation, Canada.
• En vertu des ententes bilatérales actuelles en éducation, le gouvernement du Canada fournit 235,5 millions de dollars par année aux provinces et territoires (150,2 millions de dollars pour l’éducation dans la langue de la minorité et 85,3 millions de dollars pour l’enseignement de la langue seconde).
Renseignements supplémentaires :
aucun