Note pour la période des questions : L’intégrité dans les marchés publics fédéraux pendant la pandémie de COVID-19

About

Numéro de référence :
PSPC-2020-QP-00031
Date fournie :
17 nov. 2020
Organisation :
Services publics et Approvisionnement Canada
Nom du ministre :
Anand, Anita (L’hon.)
Titre du ministre :
Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

Enjeu ou question :

Sur le marché en évolution rapide et constante des produits et des fournitures essentiels à la réponse du gouvernement du Canada à la pandémie, on a signalé des actes répréhensibles et des activités frauduleuses liés à l’achat d’équipement de protection individuelle (EPI) provenant du monde entier. Des questions pourraient être soulevées quant aux mesures mises en place par le ministère des Services publics et des Approvisionnements du Canada (SPAC) pour protéger l’intégrité du système fédéral d’approvisionnement pendant cette période.

Réponse suggérée :

  • Le gouvernement du Canada est déterminé à agir pour combattre les pratiques d’affaires inappropriées, illégales ou contraires à l’éthique et pour tenir les entreprises responsables de leur inconduite
    • Pour s’assurer de faire affaire avec des fournisseurs respectueux des principes d’éthique, le gouvernement du Canada a instauré un Régime d’intégrité pangouvernemental. Ce régime tient les fournisseurs responsables de leur mauvaise conduite, s’il en est, et les encourage en pareil cas à collaborer avec les autorités chargées de l’application de la loi et à prendre des mesures correctives
    • SPAC applique systématiquement le Régime d’intégrité à tous les marchés liés à la COVID-19
    • À ce jour, aucun contrat n’a été attribué à un fournisseur déclaré inadmissible ou suspendu dans le cadre du Régime d’intégrité

Si l’on insiste sur la situation de Deloitte :

  • Conformément à Politique d’inadmissibilité et de suspension, nous avons vérifié la situation de Deloitte Canada avant l’attribution des contrats qui sont assujettis au Régime d’intégrité du gouvernement
  • Selon les modalités du Régime d’intégrité, Deloitte Canada demeure en mesure de conclure des contrats avec le gouvernement du Canada

Si l’on insiste sur les allégations à l’endroit de Deloitte Chine et de Deloitte Touche Tohmatsu :

  • Nous sommes au courant de l’information concernant des violations et des infractions de Deloitte Touche Tohmatsu
  • Aucune de ces violations ne constitue une infraction qui déclencherait une détermination aux termes du Régime d’intégrité. De plus, cette organisation n’est pas un fournisseur du gouvernement du Canada
  • Aux termes du Régime, un fournisseur pourrait être déclaré inadmissible ou suspendu, de sorte qu’il ne peut pas faire affaire avec le gouvernement si, au cours des 3 dernières années, ledit fournisseur, un membre de son conseil d’administration ou de ses filiales, a été accusé ou reconnu coupable d’avoir commis une infraction inscrite à la Politique d’inadmissibilité et de suspension au Canada, ou une infraction similaire à l’étranger

Contexte :

Le gouvernement du Canada dispose d’un ensemble de lois, de règlements et de politiques pour protéger l’intégrité du système fédéral d’approvisionnement. Dans ce cadre législatif, SPAC administre de nombreux programmes, notamment le Régime d’intégrité pangouvernemental, la ligne de dénonciation de la fraude liée aux contrats fédéraux, et une surveillance accrue pour détecter le truquage des offres.

Le Régime d’intégrité a pour objectif de garantir que le gouvernement fait affaire avec des fournisseurs respectueux des principes d’éthique et qu’il encourage les fournisseurs à se doter de cadres d’éthique et de conformité rigoureux. En vertu du Régime, un fournisseur pourrait perdre à titre provisoire ou permanent le droit de faire affaire avec le gouvernement si, au cours des 3 années précédentes, le fournisseur ou un membre de son conseil d’administration ou de ses filiales, a été accusé ou reconnu coupable d’avoir commis une infraction inscrite à la Politique d’inadmissibilité et de suspension au Canada, ou une infraction similaire à l’étranger.

Dans le cadre du Régime actuel, 4 entreprises ont perdu le droit de faire affaire avec le gouvernement du Canada en raison de condamnations liées à une infraction (Hickey Construction Ltd., Les Entreprises Chatel Inc., R.M. Belanger Limited et Les Industries Garanties Limitée). Une entreprise fait l’objet d’une entente administrative tenant lieu de suspension pour cause d’accusations (SNC-Lavalin).

En 2018, le gouvernement a annoncé son intention de rehausser le Régime d’intégrité en augmentant le nombre de motifs de radiation, en élargissant la portée de l’éthique des affaires visée par le Régime, et en rendant plus souple le processus de radiation. Après cette annonce, de nombreuses discussions publiques ont porté sur les actes répréhensibles des entreprises et les sanctions du gouvernement pour y répondre. Suivant cela, le gouvernement a annoncé qu’il se donnerait le temps de mener un nouvel examen des éléments du Régime proposé et des possibles étapes ultérieures.

Pour le moment, la Politique d’inadmissibilité et de suspension actuelle reste en vigueur.

Deloitte Touche Tohmatsu

Depuis 2011, la US Securities and Exchange Commission (SEC) a intenté plusieurs actions visant la production de documents par Deloitte Touche Tohmatsu (DTT) en Chine. Toutes les actions étaient de nature administrative et aucune d’entre elles n’a mené à des accusations ou à des condamnations criminelles. Des actions distinctes de la SEC contre Deloitte Touche aux États-Unis ont donné lieu à des sanctions administratives; toutefois, aucune décision n’a été rendue à l’égard de la responsabilité et les infractions administratives n’entraînent pas l’application du Régime d’intégrité.

Renseignements supplémentaires :

aucun

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